Du 11 au 13 avril, le Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC) se réunira à Nairobi pour décider de son programme de travail pour le prochain cycle de rapports. Cela comprend une liste restreinte de rapports spéciaux à livrer dans les années à venir ; parmi 27 propositions figure la suggestion d'un Rapport spécial du GIEC sur les villes et le changement climatique, présentée par le gouvernement sud-africain.
Suite à la reconnaissance des villes et autres parties prenantes non parties par l'Accord de Paris, ce rapport constituerait une avancée majeure en termes de connaissance et de leadership, et conforterait le rôle des villes en tant qu'acteurs clés permanents de l'agenda climatique. C'est pourquoi C40, ICLEI, CGLU et de nombreux autres champions des villes appellent les villes et les citoyens à faire pression sur leur gouvernement national pour voter pour les villes et le changement climatique lors de la 43e session du GIEC le mois prochain.
Les villes sont déjà confrontées aux impacts du changement climatique, et sont très vulnérables à une série d'aléas climatiques, notamment l'élévation du niveau de la mer, les inondations des rues, les sécheresses et les fortes vagues de chaleur, qui menacent la santé, le bien-être et les moyens de subsistance des citoyens.
Les villes font également partie intégrante de la lutte contre le changement climatique – ils sont responsables de 75% des émissions mondiales de carbone et recherche montre que les décisions de politique urbaine prises d'ici 2020 pourraient déterminer jusqu'à un tiers du budget carbone mondial restant qui n'est pas déjà « verrouillé » par les décisions passées.
Le moment est venu pour un rapport spécial du GIEC sur les villes et le changement climatique
Auparavant, le GIEC avait consacré un chapitre de son cinquième rapport d'évaluation Changement climatique 2014 : impacts, adaptation et vulnérabilité à Zones urbaines. La proposition d'un rapport spécial entièrement consacré aux villes représente une énorme opportunité pour que leur rôle dans la réponse mondiale au changement climatique soit reconnu.
Un rapport spécial du GIEC sur les villes et le changement climatique constituerait la ressource mondiale la plus complète sur ce sujet, rassemblant dans un seul document toutes les preuves scientifiques à long terme et diffusant les recherches sur les impacts climatiques, les défis et les solutions à l'action climatique dans les villes.
Le maire de Sydney, Clover Moore, a déclaré que le rapport serait une énorme opportunité de renforcer l'élan créé lors des négociations de Paris sur le climat.
"Les villes génèrent 75 à 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui signifie que nous devons faire un effort sérieux dans nos villes pour ralentir le réchauffement climatique", a déclaré le lord-maire. « En faisant preuve de leadership dans nos villes et en travaillant ensemble, nous pouvons faire une réelle différence. Nous exhortons le GIEC à reconnaître le rôle des villes dans la réponse mondiale au changement climatique. Cela conduirait à une ressource mondiale complète sur les villes et le changement climatique examinant les preuves scientifiques et recherchant des solutions pour l'action climatique.
Comment soutenir la campagne
Vous pouvez soumettre une demande à votre gouvernement national, appelant à un rapport spécial du GIEC sur les villes et le changement climatique, par téléphone ou par e-mail au Point focal national du GIEC. En outre, C40 et ses partenaires ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux exhortant les citadins à appeler leurs gouvernements nationaux à voter pour ce rapport.
Pour en savoir plus sur la campagne, suivez @C40villes sur twitter, et découvrez #VillesIPCC.
À propos du GIEC
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est le principal organisme international d'évaluation du changement climatique. Il a été créé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1988 pour fournir au monde une vision scientifique claire de l'état actuel des connaissances sur le changement climatique et ses impacts environnementaux et socio-économiques potentiels. La même année, l'Assemblée générale des Nations Unies a approuvé la décision de l'OMM et du PNUE d'établir conjointement le GIEC.
Le GIEC examine et évalue les informations scientifiques, techniques et socio-économiques les plus récentes produites dans le monde et pertinentes pour la compréhension du changement climatique. Il ne mène aucune recherche et ne surveille pas les données ou les paramètres liés au climat.
Des milliers de scientifiques du monde entier contribuent aux travaux du GIEC. L'examen est une partie essentielle du processus du GIEC, pour assurer une évaluation objective et complète des informations actuelles. Le GIEC vise à refléter un éventail de points de vue et d'expertise. De par sa nature scientifique et intergouvernementale, le GIEC représente une opportunité unique de fournir aux décideurs des informations scientifiques rigoureuses et équilibrées. En approuvant les rapports du GIEC, les gouvernements reconnaissent l'autorité de leur contenu scientifique. Le travail de l'organisation est donc politiquement pertinent et pourtant politiquement neutre, jamais politiquement prescriptif.
Pour plus d'informations s'il vous plaît visitez: www.ipcc.ch